
En effet, c’est à Reims, le 7 mai 1945 au matin, à 2h 41 précises, par la main allemande du Général Jodl, que l’Allemagne nazie capitulait sans condition.
Cette capitulation des armées allemandes à Reims, voulue et obtenue non sans difficultés par le Général Eisenhower, avait pour principal objectif de prendre les Russes de vitesse, et de ne leur céder que le moins de territoires et de population possible.
Mais Staline, avide de reconnaissance internationale, usera de toute son autorité pour qu’une ratification soit signée, à Berlin, dans la nuit du 8 au 9 mai.
Les forces alliées et les partis communistes occidentaux se seront bien trompés sur Staline, qui depuis 1939 et son ralliement au nazisme, avait pour seul idéal la conquête et l’écrasement des peuples de l’Est, en formant un seul et unique bloc, dirigé par le Soviet suprême.
N’y aurait-il pas là un certain atavisme avec l’actuel dirigeant de la Russie ?
« Un combat glorieux où nous nous sommes engagés maladroitement pour en sortir de la même manière ». Cette phrase de Churchill résume assez bien l’événement et les relations complexes de cette guerre mondiale :
La capitulation de l’Allemagne nazie en 1945 n’aura malheureusement, pour des dizaines de peuples d’Europe de l’Est, pas été synonyme de liberté.
Aujourd’hui, au-delà des crises sanitaires, financières et économiques, la guerre en Europe et sa cohorte d’exactions de toutes sortes, nous confrontent collectivement à l’avenir de notre planète, de notre vie et de celle de nos enfants.
Que voulaient De Gaulle et Adenauer en signant avec un grand courage politique, en 1963, le traité d’amitié Franco-Allemand ?
L’Europe ne peut et ne doit pas se contenter d’un rôle secondaire dans le monde.
Elle ne peut pas être livrée uniquement au travail de gribouille de fonctionnaires qui ne font qu’écrire des textes, lesquels pour certains paralysent l’activité économique des nations la composant.
Personne ne connait réellement les causes de la guerre d’Ukraine mais il est impossible de nier que ce n’est pas ce pays qui a envahi la Russie.
Poutine est le seul responsable.
La question est donc la suivante : que doit-on faire pour lutter contre l’invasion et l’occupation d’un pays qui voulait rejoindre l’union européenne et L’OTAN ?
Doit-on baisser la tête et regarder ailleurs ? Organiser des conférences internationales qui évidemment n’aboutiront à rien, étouffer l’économie russe, ce qui ne doit pas être très difficile compte-tenu de son état, mais ce qui peut fâcher le dictateur et augmenter les risques potentiels de guerre généralisée ?
Doit-on montrer nos muscles et livrer à l’Ukraine le matériel que nous lui promettons et qu’elle ne reçoit pas ?
De toute évidence, les Américains méprisent l’Europe, la considèrent comme une colonie, et se tournent vers l’Asie.
L’Europe est divisée, impuissante à faire entendre sa voix dans le monde, impuissante à intervenir par manque de moyens militaires.
Combien de temps allons-nous supporter cette impuissance ?
Construisons un outil capable de nous défendre.
Aujourd’hui ce sont les Russes qui se moquent de nous, demain ce seront les Chinois et depuis la fin de la Seconde Guerre ce sont les Américains.
Nous devons devenir pour nos enfants, forts et respectés dans le monde. Nous en avons les moyens financiers, techniques, intellectuels. Alors qu’attendons-nous ?
Il est étonnant, anormal, et en un mot un peu lâche, que 450 millions d’Européens refusent d’assurer leur propre sécurité et la confient à 331 millions d’Américains, qui font et feront toujours passer leurs intérêts avant les nôtres. La guerre en Ukraine démontre à l’évidence notre impuissance militaire car nous n’avons pas respecté le proverbe latin : Si vis pacem, para bellum.
Dans sa diversité, notre continent se doit de rester uni, pour nous garantir la paix, la liberté et la démocratie.
L’Europe doit nous permettre de rester digne de l’héritage que nous ont transmis ceux qui par leur sacrifice en mai 1945, mettaient fin à la guerre, au nazisme et à ses ravages.
Notre présence aujourd’hui, devant cette stèle, est destinée à leur rendre l’hommage qu’ils méritent, et à témoigner de notre engagement pour un monde toujours plus juste, plus libre et plus solidaire.
Que vive la Paix. »